Un Kyoto sans Maiko, ...
Mignon petit drama prenant comme prétexte les retrouvailles d'un père avec sa fille Miyako, jeune youtubeuse de 20 ans. Mais en réalité, le véritable héros de l'histoire est la ville millénaire de Kyoto. Ses maisons en bois, ses temples et sa rivière Kamogawa, que Miyako, à travers des scènettes montrant des séances de selfies dignes des années 2010, fait découvrir à son anglais de boyfriend et en anglais, s'il vous plait. Prétexte donc à donner des bons tuyaux de rues et impasses à visiter au spectateur international qui tomberait par hasard, mais alors vraiment par hasard, sur cette courte série de 6 épisodes de 20 min.
En effet, si le but est de séduire le touriste étranger (cette omniprésence de l'anglais), on peut être sceptique sur la démarche. L'ambiance surannée est bien là, mais le parti pris d'être le plus "Kyoto" possible avec des habitants à l'accent du Kansaï à couper au couteau et une vie quotidienne bloquée dans les années 50, peut dérouter le gaijin et semble plutôt fait pour faire remonter les souvenirs à la génération de l'ère Showa, majoritaire au Japon. La toilette, dans les bains publics, des maisons prêtent à prendre feu à la moindre étincelle, tellement proches et boisées qu'elles sont, des vieux kimonos qui dorment dans les tiroirs et valent une fortune et surtout un médecin, en la personne du père de Miyako qui se déplace de maison en maison à vélo pour voir ses patients tous très âgés, mais toujours en en pleine forme. Contraste exagéré avec la modernité de Miyako, élevée par sa mère dans la trop moderne Tokyo.
N'attendez pas de performances d'acting dans ce (docu-)drama empreint de simplicité. Sasaki Kuranosuke (53), le père de Miyako, véritable enfant du cru, est à sa place et fait peine à voir en papa qui se découvre, avec une Miyako bien trop grande pour faire sa crise d'adolescence. Comme des millions de jeunes dans le monde (et peut être encore plus au Japon), elle se rêve influenceuse et pour une fois le thème peu être intéressant puisqu'elle fait découvrir des artisans du coin. Bien sûr, avec aucun réalisme puisqu'elle envoie ses micro-reportages en anglais à un boyfriend qui doit débarquer à Kyoto d'un épisode à l'autre. Son jeu d'actrice est encore maladroit, mais à 21 ans, Fujino Ryoko est encore peu habituée à des premiers rôles et on préfèrera la fraîcheur des vrais reportages, bien plus réalistes, de fin d'épisode, où elle interview sans fard les gents du coin. Honnêtement j'attendais, sans trop me concentrer sur l'épisode, ces reportages où on apprend encore des choses, même si on croyait tout savoir sur Kyoto. C'est dire l'ennui que l'on peut trouver à suivre l'histoire assez banale et peu rythmée des retrouvailles de Miyako et son père.
Du bon et du mauvais dans ce drama donc. Comme les deux facettes du Japon, fasciné par l'occident (les Anglais, youtubes, ...) et leurs traditions (Kyoto , l'artisanat, ...). Je vous laisse évidemment choisir votre facette, mais moi, je ferai le même choix que Miyako ....
En effet, si le but est de séduire le touriste étranger (cette omniprésence de l'anglais), on peut être sceptique sur la démarche. L'ambiance surannée est bien là, mais le parti pris d'être le plus "Kyoto" possible avec des habitants à l'accent du Kansaï à couper au couteau et une vie quotidienne bloquée dans les années 50, peut dérouter le gaijin et semble plutôt fait pour faire remonter les souvenirs à la génération de l'ère Showa, majoritaire au Japon. La toilette, dans les bains publics, des maisons prêtent à prendre feu à la moindre étincelle, tellement proches et boisées qu'elles sont, des vieux kimonos qui dorment dans les tiroirs et valent une fortune et surtout un médecin, en la personne du père de Miyako qui se déplace de maison en maison à vélo pour voir ses patients tous très âgés, mais toujours en en pleine forme. Contraste exagéré avec la modernité de Miyako, élevée par sa mère dans la trop moderne Tokyo.
N'attendez pas de performances d'acting dans ce (docu-)drama empreint de simplicité. Sasaki Kuranosuke (53), le père de Miyako, véritable enfant du cru, est à sa place et fait peine à voir en papa qui se découvre, avec une Miyako bien trop grande pour faire sa crise d'adolescence. Comme des millions de jeunes dans le monde (et peut être encore plus au Japon), elle se rêve influenceuse et pour une fois le thème peu être intéressant puisqu'elle fait découvrir des artisans du coin. Bien sûr, avec aucun réalisme puisqu'elle envoie ses micro-reportages en anglais à un boyfriend qui doit débarquer à Kyoto d'un épisode à l'autre. Son jeu d'actrice est encore maladroit, mais à 21 ans, Fujino Ryoko est encore peu habituée à des premiers rôles et on préfèrera la fraîcheur des vrais reportages, bien plus réalistes, de fin d'épisode, où elle interview sans fard les gents du coin. Honnêtement j'attendais, sans trop me concentrer sur l'épisode, ces reportages où on apprend encore des choses, même si on croyait tout savoir sur Kyoto. C'est dire l'ennui que l'on peut trouver à suivre l'histoire assez banale et peu rythmée des retrouvailles de Miyako et son père.
Du bon et du mauvais dans ce drama donc. Comme les deux facettes du Japon, fasciné par l'occident (les Anglais, youtubes, ...) et leurs traditions (Kyoto , l'artisanat, ...). Je vous laisse évidemment choisir votre facette, mais moi, je ferai le même choix que Miyako ....
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