Toujours difficile de quitter l'dolescence, même après 30 ans !
On peut commencer par le titre japonais qui signifie « pardon, ma jeunesse ! » bien plus fin que celui en anglais !
Il y avait longtemps que j’avais envie de le voir, du fait de la présence de Ryo NISHIKIDO et de Ikari MITSUSHIMA. En général je fuis les school drama (dont je me suis régalée eu début de ma trama-mania !) mais il y en a certains que j’aime toujours beaucoup, particulièrement dans les dramas japonais. On y trouve une certaine fraîcheur naïve qui n’empêche pas non plus un vrai réalisme et le traitement de sujets sociaux importants. Ici, le moine propriétaire de Tonko mène la vie normale de moine bouddhiste : marié (veuf en l’occurrence) et parent de deux fils, dont l’aîné Ippei se prépare à prendre sa suite, aussi bien pour le temple que pour le collège ! Cet aspect-là, déjà, a été fort dépaysant pour moi, je n’imaginais pas une famille de prêtre de père en fils possédant le lieu de culte !
Du côté catholique, la religieuse principale est plus caricaturale, mais ne perd jamais sa qualité humaine. D’ailleurs le côté religieux est très secondaire de chaque côté, l’essentiel étant les problèmes de l’adolescence quand des garçons et des filles se rencontrent, la timidité, la maladresse, la crainte, et bien sûr l’amour !
Un autre problème que j’ai été étonnée de trouver là : le transgenre. Pas évoqué en douce dans un cosplay ou des allusions crypto-gay, mais le vrai problème de quelqu’un qui se vit dans le corps d’un sexe tout en se sentant profondément identifié dans l’autre. Le drama est de 2014, donc assez récent, mais nous sommes au Japon et ça m’a un peu étonnée quand même ! Le sujet est très bien traité, les aspects inter-élèves, ou inter-prof, et inter-parentaux également abordés avec ce que j’ai trouvé un ton assez juste, autant dans le sens « acceptation » que dans celui de « rejet ».
Il y a aussi le regret d’une faute commise involontairement, jamais avouée et qui a entraîné bin des conséquences, et toute une réflexion sur la libération de l’aveu, ou l’enfouissement du secret, ainsi que sur la nécessité de payer pour pouvoir se libérer.
Le problème de l’adultère est aussi effleuré, ainsi que le deuil de la mère disparue il y a peu et dont les conseils manquent tant à son fils qu’il l’entend lui parler sous les traits d’une statue de bodhisattva !
Bon, c’est un school drama, il y a de jolies petites histoires d’amour, pas du tout envahissantes mais apportant leur lot de clichés naïfs et charmants avec l’habituel festival de fin d’année qui donne l’occasion d’une fin joyeuse et conclusive, tout en s’ouvrant sur l’avenir des jeunes qui vont quitter le collège pour le lycée, ou pour un autre destin. Là encore le style japonais réussit parfaitement à nous faire sentir tout ce que le passage vers l’âge adulte comporte de choix, de révélation, dans une transition qui peut être parfois difficile.
Vous voyez donc que la matière ne manque pas, mais tout cela passe « comme crème » comme on dit, porté par la vivacité des dialogues et leur humour, même leur verdeur aussi, les Japonais ne sont pas bégueules, et par le grand talent des acteurs, surtout le duo de tête, NISHIKIDO Ryo et MITSUSHIMA Ikari.
Ryo est parfait dans cet adolescent attardé qui a du mal à franchir les frontières de la maturité, plein de bonne volonté, mais un peu maladroit, et Ikari assure avec énergie son complémentaire, en femme décidée, clairvoyante, maîtrisant ses choix et ses idéaux. Le reste de la distribution est à l’avenant, avec un compliment particulier celui/celle interprétant le/la transgenre !
C’est court, 10 épisodes de 45/50 mn, on passe un très bon moment sans s’ennuyer, avec pourtant de quoi réfléchir sur des problèmes extrêmement actuels, ou même éternels ! Je le recommande vraiment!
Il y avait longtemps que j’avais envie de le voir, du fait de la présence de Ryo NISHIKIDO et de Ikari MITSUSHIMA. En général je fuis les school drama (dont je me suis régalée eu début de ma trama-mania !) mais il y en a certains que j’aime toujours beaucoup, particulièrement dans les dramas japonais. On y trouve une certaine fraîcheur naïve qui n’empêche pas non plus un vrai réalisme et le traitement de sujets sociaux importants. Ici, le moine propriétaire de Tonko mène la vie normale de moine bouddhiste : marié (veuf en l’occurrence) et parent de deux fils, dont l’aîné Ippei se prépare à prendre sa suite, aussi bien pour le temple que pour le collège ! Cet aspect-là, déjà, a été fort dépaysant pour moi, je n’imaginais pas une famille de prêtre de père en fils possédant le lieu de culte !
Du côté catholique, la religieuse principale est plus caricaturale, mais ne perd jamais sa qualité humaine. D’ailleurs le côté religieux est très secondaire de chaque côté, l’essentiel étant les problèmes de l’adolescence quand des garçons et des filles se rencontrent, la timidité, la maladresse, la crainte, et bien sûr l’amour !
Un autre problème que j’ai été étonnée de trouver là : le transgenre. Pas évoqué en douce dans un cosplay ou des allusions crypto-gay, mais le vrai problème de quelqu’un qui se vit dans le corps d’un sexe tout en se sentant profondément identifié dans l’autre. Le drama est de 2014, donc assez récent, mais nous sommes au Japon et ça m’a un peu étonnée quand même ! Le sujet est très bien traité, les aspects inter-élèves, ou inter-prof, et inter-parentaux également abordés avec ce que j’ai trouvé un ton assez juste, autant dans le sens « acceptation » que dans celui de « rejet ».
Il y a aussi le regret d’une faute commise involontairement, jamais avouée et qui a entraîné bin des conséquences, et toute une réflexion sur la libération de l’aveu, ou l’enfouissement du secret, ainsi que sur la nécessité de payer pour pouvoir se libérer.
Le problème de l’adultère est aussi effleuré, ainsi que le deuil de la mère disparue il y a peu et dont les conseils manquent tant à son fils qu’il l’entend lui parler sous les traits d’une statue de bodhisattva !
Bon, c’est un school drama, il y a de jolies petites histoires d’amour, pas du tout envahissantes mais apportant leur lot de clichés naïfs et charmants avec l’habituel festival de fin d’année qui donne l’occasion d’une fin joyeuse et conclusive, tout en s’ouvrant sur l’avenir des jeunes qui vont quitter le collège pour le lycée, ou pour un autre destin. Là encore le style japonais réussit parfaitement à nous faire sentir tout ce que le passage vers l’âge adulte comporte de choix, de révélation, dans une transition qui peut être parfois difficile.
Vous voyez donc que la matière ne manque pas, mais tout cela passe « comme crème » comme on dit, porté par la vivacité des dialogues et leur humour, même leur verdeur aussi, les Japonais ne sont pas bégueules, et par le grand talent des acteurs, surtout le duo de tête, NISHIKIDO Ryo et MITSUSHIMA Ikari.
Ryo est parfait dans cet adolescent attardé qui a du mal à franchir les frontières de la maturité, plein de bonne volonté, mais un peu maladroit, et Ikari assure avec énergie son complémentaire, en femme décidée, clairvoyante, maîtrisant ses choix et ses idéaux. Le reste de la distribution est à l’avenant, avec un compliment particulier celui/celle interprétant le/la transgenre !
C’est court, 10 épisodes de 45/50 mn, on passe un très bon moment sans s’ennuyer, avec pourtant de quoi réfléchir sur des problèmes extrêmement actuels, ou même éternels ! Je le recommande vraiment!
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