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Côtoyer la mort et faire face à l’honnêteté humaine
Lin Chun Yang s’intéresse tout particulièrement à l’Homme et arrive à nous engager, émotionnellement. De plus, le réalisateur ajoute des images d’archives, cela apporte une force supplémentaire. Au travers de son long-métrage, Lin Chun Yang capture l’honnêteté humaine et nous force a côtoyer un virus mortel de près. Personne n’est vraiment préparé a affronter la mort.
Le cinéma asiatique sait comment mélanger les genres comme nul autre. Sur fond de thriller dramatique et frôlant l’horreur, la mise en scène renforce le sentiment d’étouffement, tant par l’ambiance que l’absence de fenêtres. Et lorsqu’on aperçoit l’extérieur, c’est un violent bain de lumière qui nous rappelle qu’entre les murs où nous sommes prisonniers, le temps est compté.
D’ailleurs, l’aile B (où les malades sont transférés) ne possède pas de fenêtres. Comme si l’espoir n’avait pas ou plus sa place. Lorsque les portes se referment, plus rien ne passe. Le temps semble suspendu. Il y avait du mouvement et soudain, il n’y a plus rien. Le lieu devient rapidement anxiogène, tant par son couloir que par la peur de An Tai He à chacune de ses respirations.
Ce sont les personnages qui portent le film et non l’inverse. Lin Xin Yan rappelle à ses consœurs et confrères les valeurs d’une telle profession. Zong Jin You (Hsueh Shih Ling) n’abandonne pas son travail d’investigation. L’égoïste Zheng Xia (Wang Po Chieh) est témoin de nombreux actes nobles ce qui le pousse à se remettre en question et a trouver sa redemption. An Tai He (Tseng Jing Hua) est sûrement le personnage le plus émouvant, lui qui représente une grande partie du personnel médical en temps de crise. Malgré la peur qui le ronge, il traite les patients atteint du SRAS comme les autres. Au point de sauver la vie du patient qu’on suppose être celui qui l’a contaminé. Malgré la couche de protection face au virus, Tseng Jing Hua transmet des émotions brutes à l’écran et donne une force unique à son personnage.
L’ensemble du casting offre des performances solides et franches. Ils représentent tous plusieurs facettes de l’Homme au travers des choix qu’ils doivent faire. Ils ont le choix, mais lequel feront-ils ? On ressent les peurs, les inquiétudes et le courage dont chacun se nourrit pour avancer.
Enfin, l’ambiguïté quant aux sorts de Zheng Xia et An Tai He. Le film s’achève alors qu’ils se regardent et la question se pose : se reverront-ils ?
C'était intelligent de mettre en lumière le milieu hospitalier, notamment après la pandémie du Covid 19. D'une certaine façon, l'approche de Eye of the Storm me fait penser à celle de The Days de Nishiura Masaki et Nakata Hideo. Ce n'est pas un film catastrophe, c'est la mise en lumière de l'Homme lorsqu'il doit faire des choix qui peuvent mettre sa vie en danger.
Bien que le film soit un peu trop court pour exploiter tout son potentiel, il parvient à nous toucher, émotionnellement. Si, en plus, vous êtes une personne empathique, il ne fera que vous immerger davantage.
Finalement, le film aurait mérité quelques longues minutes de plus afin de traiter chaque personnage à leur juste valeur. Quant à son autre défaut, c’est d’arriver après tous les autres et d’avoir malgré lui l’étiquette du film pandémique.
Le cinéma asiatique sait comment mélanger les genres comme nul autre. Sur fond de thriller dramatique et frôlant l’horreur, la mise en scène renforce le sentiment d’étouffement, tant par l’ambiance que l’absence de fenêtres. Et lorsqu’on aperçoit l’extérieur, c’est un violent bain de lumière qui nous rappelle qu’entre les murs où nous sommes prisonniers, le temps est compté.
D’ailleurs, l’aile B (où les malades sont transférés) ne possède pas de fenêtres. Comme si l’espoir n’avait pas ou plus sa place. Lorsque les portes se referment, plus rien ne passe. Le temps semble suspendu. Il y avait du mouvement et soudain, il n’y a plus rien. Le lieu devient rapidement anxiogène, tant par son couloir que par la peur de An Tai He à chacune de ses respirations.
Ce sont les personnages qui portent le film et non l’inverse. Lin Xin Yan rappelle à ses consœurs et confrères les valeurs d’une telle profession. Zong Jin You (Hsueh Shih Ling) n’abandonne pas son travail d’investigation. L’égoïste Zheng Xia (Wang Po Chieh) est témoin de nombreux actes nobles ce qui le pousse à se remettre en question et a trouver sa redemption. An Tai He (Tseng Jing Hua) est sûrement le personnage le plus émouvant, lui qui représente une grande partie du personnel médical en temps de crise. Malgré la peur qui le ronge, il traite les patients atteint du SRAS comme les autres. Au point de sauver la vie du patient qu’on suppose être celui qui l’a contaminé. Malgré la couche de protection face au virus, Tseng Jing Hua transmet des émotions brutes à l’écran et donne une force unique à son personnage.
L’ensemble du casting offre des performances solides et franches. Ils représentent tous plusieurs facettes de l’Homme au travers des choix qu’ils doivent faire. Ils ont le choix, mais lequel feront-ils ? On ressent les peurs, les inquiétudes et le courage dont chacun se nourrit pour avancer.
Enfin, l’ambiguïté quant aux sorts de Zheng Xia et An Tai He. Le film s’achève alors qu’ils se regardent et la question se pose : se reverront-ils ?
C'était intelligent de mettre en lumière le milieu hospitalier, notamment après la pandémie du Covid 19. D'une certaine façon, l'approche de Eye of the Storm me fait penser à celle de The Days de Nishiura Masaki et Nakata Hideo. Ce n'est pas un film catastrophe, c'est la mise en lumière de l'Homme lorsqu'il doit faire des choix qui peuvent mettre sa vie en danger.
Bien que le film soit un peu trop court pour exploiter tout son potentiel, il parvient à nous toucher, émotionnellement. Si, en plus, vous êtes une personne empathique, il ne fera que vous immerger davantage.
Finalement, le film aurait mérité quelques longues minutes de plus afin de traiter chaque personnage à leur juste valeur. Quant à son autre défaut, c’est d’arriver après tous les autres et d’avoir malgré lui l’étiquette du film pandémique.
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