Detalii

  • Ultima Oară Online: acuma 5 oră
  • Sex: Masculin
  • Locație: France
  • Contribution Points: 0 LV0
  • Roluri:
  • Data înscrierii: august 15, 2020
Completat
Itoshi Uso: Yasashi Yami
1 oamenii au considerat această recenzie utilă
mar 7, 2022
8 of 8 episoade văzute
Completat 0
Per total 7.5
Poveste 7.5
Acting/Cast 9.0
Muzică 8.5
Valoarea Revizionării 7.5

Ce n'est pas beau de mentir

Le mensonge est souvent au cœur des mystery dramas. Avec toute la subtilité qui caractérise le jeu des acteurs japonais, on ne se lasse pas de décrypter les expressions du visage distillées de manière si subtile, afin de déceler la (non-)culpabilité du personnage. Vous l'avez compris à mon introduction, elle-même d'une grande subtilité, je ne vais pas être tendre avec Itoshi Uso: Yasashi Yami, énième adaptation de manga relatant un terrible secret d'une bande d'anciens copains d'école et évidement rattrapée par celui-ci.

Du vu et du revu au niveau du scénario donc, même si le(s) secret(s) met du temps à émerger vraiment au long des épisodes, comblant un peu l'ennui de cette série qui se veut pourtant adulte. Le problème, c'est qu'avec tant de clichés, on a du mal à accrocher. Je sais, je regarde un drama qui plus est adapté d'un manga. Je devrais, par conséquent, être habitué et indulgent, mais là.... Passe la réunion d'anciens élèves, où on retrouve ses amis et ancien béguin du collège dans une ville campagnarde. Passe les personnalités toutes plus stéréotypées comme la mangaka ratée introvertie, toujours fleur bleue et tellement célibataire à 29,99 ans. Non, le vrai problème, c'est le combo scénario/mise en scène. Aucune fantaisie, le peu de surprise possible est cassé pas ses œillades d'acteurs forcées du fait d'une direction maladroite ou par ses scènettes vues mille fois. Le gars capuchonné qui pousse au passage piéton, par exemple. On veut nous choquer, un peu, mais surtout pas nous surprendre ou nous perdre dans des méandres de réflexion. En tout cas dans les premiers épisodes...

En effet, malgré la déception du début, on peut se prendre au jeu à partir de la fin du 3e épisode et bizarrement, moins il y a de personnages à l'écran, plus cela devient intéressant, mieux dirigé et scénarisé, jusqu'à terminer la série à l'opposé du ressenti initial. La maladresse et le lourd, laisse place à des moments forts et touchant dans les sentiments. Je réserverai donc ce mystery drama à ceux qui les dévorent et qui ne sont jamais rassasiés, plus qu'à ceux qui les découvrent. Car je le redis, l'ennui ou la moquerie peu vite faire son apparition. Des chefs-d'œuvre de mystery dramas où le cerveau est retourné du début à la fin, il y en a la pelle, si ce n'est que Shin Hannin Flag qui est diffusé en même temps sur un autre Chanel.

Reste, quand même, une certain malaise créé par une ambiance crasseuse assez bien mené. Une cruauté dans les propos, voir une certaine violence distillée par des acteurs vraiment flippants. C'est en réalité ses rôles là qui donnent du sel à la série. La mangaka jalouse ou le marie violant sont assez justes. Mais dans un certains sens, c'est l'ensemble du cast qui a du mérite. Ils rattrapent tous une histoire éculée de vengeance, en mettant l'accent sur la jalousie et la frustration d'adultes ayant mis de côté leurs rêves d'ados. Haru est légèrement irritante en candide de 30 ans, trop bien élevée pour se rebeller et on rêverait qu'elle reprenne son caractère exécrable et pourtant si adorable de chef des tests PCR de #Remolove. Dans le cast, il semblerait qu'il y ait une prime au joli grain de beauté, puisque vous vous amuserez à déceler ceux des autres jusqu'à ne plus voir que cela. Ok je dois être un peu fétichiste, mais ce dernier détaille montre bien à quel point on peut parfois chercher de l'intérêt dans l'histoire. Certes, il reste la musique, qui essaye d'être moderne dans la composition, mais pas de thème fort qui reste dans la tête. Plutôt une copie de ce qui ce qui marche ailleurs. Un peu comme ces cassettes de cover qu'on achetait l'été sur les marchés dans les années 80-90. Efficace sur le moment, mais vite oubliés.

Un casting intéressant. Avec des jeunes trentenaires plutôt bien choisis, pour leur physique et leur jeu. Mais un mystère qui manque d'originalité et surtout une production largement pas à la hauteur qui gâche les efforts de ses acteurs et peut être même une histoire originale que je ne connais pas, mais qui aurait largement mérité mieux. À moins que toute cette chronique ne soit qu'un gentil mensonge...

Citeste mai mult

Considerați utilă această recenzie?
Completat
The Man From the Sea
1 oamenii au considerat această recenzie utilă
aug 10, 2021
Completat 0
Per total 9.0
Poveste 9.0
Acting/Cast 9.5
Muzică 7.5
Valoarea Revizionării 7.0

Face à la mer

Fukada Koji est un grand réalisateur de cinéma qui peine encore à percer au delà du Japon, alors même qu'il fait régulièrement l'affiche des festivals européens depuis 10 ans. Certains diront "si, si, son succès est incontestable au-delà de ses frontières", mais même l'ultra surcotée Kawase Naomie n'est peu connu du grand publique, malgré le succès, là aussi relatif, des Délices de Tokyo (An) ("à oui, c'est elle !!!"). La faute à une distribution et un mépris heureusement de moins en moins catastrophiques, mais qui a encore du chemin à faire. Effectivement, ce "Soupir des Vagues" (jolie titre français d'ailleurs) Umi o kakeru en original, date de 2018 et sort en juillet 2021 dans les cinémas français. Fort du succès, toujours relatif, d'Harmonium et en attendant d'autres œuvres, Hanabi et ArtHouse essayent d'effacer l'insulte faite à ce grand réalisateur, passionné de cinéma. Le Covid n'excuse pas tout et il serait tant que les mégacomplexes s'emparent aussi de ses productions encore cantonnées, en province tout du moins, aux salles de cinéma indépendantes.

Car le cinéma de Fukuda a ce ne je sais quoi qui fait le sel des productions comme Parasite pourtant largement encensées en 2019. L'image est belle et l'ouverture de cette histoire, se passant sur les plages indonésiennes est un plan fixe d'une minute sur les vagues qui vous envouteront à souhait. Pas spécialiste du cinéma, en général, je sais pourtant apprécier, son cadrage, son montage, la couleur et sa lumière, loin de donner la nausée et comme Kawase c'est justement trop bien le faire.

Difficile de décrire un film de Fukuda sans spolier l'intrigue et je pense que c'est justement ce qui justifie, parfois, la mauvaise note que peuvent obtenir ses films sur toutes plateformes de critique du net, celle-ci y comprit. En effet, souvent pépère durant la première moitié du film, anesthésiant le spectateur par des tranches de vie parfois sans intérêt, surgit plus au moins à un moment inattendu un switch qui vous fait crier au génie. Mais qui malheureusement, et c'est là sa faiblesse, rend le film insipide si on vous l'a divulgâché. Alors 3 ans après sa sortie au cinéma et déjà vue par bon nombre de passionnés, grâce aux bouches à oreilles, ce film, comme d'autres du réalisateur peut perdre clairement de son intérêt si on vous gâche la fin. Comme ce n'est pas mon cas, il faudra courir voir ce film au cinéma pour son image, donc des paysages des plages indonésiennes, lieu même où c'est déroulé le tsunami qui à fait tant de ravage et de morts.

L'autre intérêt par rapport à d'autres de ses films, c'est l'entrée du fantastique, certes léger, mais surtout la diversité des cultures qui se mêlent et le rappel constant à l'histoire de ce pays. Si vous cherchiez beaucoup de lignes de texte en japonnais vous serez sans doute déçus, car c'est la langue indonésienne qui est mise en avant. L'histoire se passant dans une famille binationale, qui reçoit la venue d'une cousine du Japon en visite. Mais c'est l'arrivée de Dean Fujioka qui va bouleverser la vie de cette famille plutôt aisée, vivant dans un pays encore très pauvre. On découvre donc l'Indonésie et sa langue mise en avant par le réalisateur et ça fait du bien. Un réalisme saisissant qui tranche avec l'entrée du fantastique. Un quotidien presque ennuyeux qui se révèle fort de symboles pour ceux qui savent les déceler. La présence du Japon durant la 2de guerre mondiale, la disparition des proches, la fatalité face aux éléments naturelle, les castes, le système patriarcal, etc...

Bien sûr, certains seront attirés par les acteurs japonnais, Dean Fujioka en premier. Mais son rôle nécessite, très peu de dialogue et encore moins de présence et pourtant quel charisme ici aussi. Les groupies seront sans doute déçues. Un peu moins, peut-être pour la jolie et talentueuse Abe Junko qui se spécialise dans les rôles arti et internationaux au cinéma et c'est un peu dommage, car elle pourrait illuminer de sa présence un peu plus le petit écran. Mais tout ce qui est rare est précieux, non ? Comme sa parole d'ailleurs, car les dialogues sont finalement assez absents de ce film.

L'image est forte et belle. Le contenu est aussi fort de sens. Les effets spéciaux pourront faire un peu rire et sont presque superflus, mais comme pour tous ses films, Fujikoda arrive à renverser la vapeur à un moment ou à un autre et nous fait ressortir moins bête et le sourire aux lèvres, en se disant je ne l'avais pas vu venir celle-là, une fois de plus. Comme cette vague qui a ravagé tant de famille en 2004.

Citeste mai mult

Considerați utilă această recenzie?
Completat
Ikitoshi Ikerumono
0 oamenii au considerat această recenzie utilă
acuma 5 oră
1 of 1 episoade văzute
Completat 0
Per total 7.5
Poveste 8.0
Acting/Cast 8.0
Muzică 7.5
Valoarea Revizionării 7.5

Easy Rider, Born to be Dead

Voici un téléfilm plein de sensibilité qui interroge sur la fin de vie, sans essayer de donner des leçons. Malgré quelques maladresses, il donne à réfléchir sur un thème qui risque de nous toucher tous, un jour. Embarquez pour un road trip légèrement surjoué, mais qui inspire par son propos et sa fragilité bienvenus, dans ce monde, où tout le monde semble détenir la vérité absolue.

De veilles connaissances.
Ce qui surprend, au premier abord, c'est la liste des acteurs. Watanabe Ken connu plutôt pour Tokyo Vice, campe un patient en phase terminale, prêt à accepter la mort, alors que son médecin Tsumabuki Satoshi (A Men, La famille Asada) n'est pas encore prêt à lui donner. Choisissant leurs rôles avec parcimonie, ces dernières années, ses deux acteurs ont des façons d'aborder ceux-ci plutôt étrange. Si les sentiments sont forcément exacerbés vu le contexte, ils sont parfois difficiles à interpréter. Le docteur se montrant très immature dans le jeu. Notamment dans les phases, où chacun fond en larmes. Ce comportant qu'on attribuerait presque à une mère avec son très jeune enfant, peu sonner faux et ne sert pas forcément le propos. Cela, certes, fait baisser un peu la pression d'une dégradation et d'une fin inévitable. Mais ça donne un côté tout much qui, pour moi, nous fait sortir de l'histoire. Les seconds rôles accompagnent le déroulement de celle-ci, avec cette joie de revoir Harada Tomoyo (Anata no ban desu) ou Mitsushima Hikari (First Love) trop peu présentent sur les écrans.

Peu de temps à vivre
Le format TV de 1 h 30 à l'avantage de montrer l'urgence et la préciosité du peu de temps qu'il reste à passer ensemble. Ici, l'histoire est vécue du côté du médecin qui souhaite accompagner jusqu'à la fin son patient. Personnes trop souvent oubliées ou montrées comme froides dans les médias. Il doit, presque seul, prendre la décision d'ôter la vie. Et comme pour l'excellent Plan 75, le film ne prend pas parti, en poussant tantôt dans une direction, tantôt dans l'autre. Même si l'enlèvement du patient et son road trip sonne souvent faux, avec des rencontres téléphonées, qu'importe. La famille, les amis, les amours et les médecins, chacun participe à la réflexion sur cette fin de vie, ce rapport à la douleur et le besoin de s'accrocher à vivre, même un si petit moment de bonheur. Le film est précieux, donne à réfléchir et participe à un débat qui a si besoin de sensibilité, plutôt que de décision politique.

Citeste mai mult

Considerați utilă această recenzie?
Completat
Loved Like a Flower Bouquet
0 oamenii au considerat această recenzie utilă
Acuma 8 zi
Completat 0
Per total 8.5
Poveste 8.0
Acting/Cast 9.0
Muzică 8.0
Valoarea Revizionării 8.0

Fleurs séchées

Quand on se plonge dans un film romantique avec en tête d'affiche Suda Masaki et Arimura Kasumi, on sait où on met les pieds. On recherche un happy end après des" fuis-moi, je te suis" sur une durée de deux heures. Mais les deux amoureux, représentant le couple parfait de la génération Z font tout à l'envers et ils vont vous apprendre ce qu'est une histoire d'amour d'aujourd'hui…, au cas où vous n'auriez pas compris la chanson.

Ce mec (et cette fille) est too much
Comme la majorité des spectateurs, c'est pour ce couple d'acteurs à qui on voudrait tous ressembler qu'on s'intéresse à la milliardième histoire d'amour filmée. Et si comme moi, les films TV américains diffusées l'après-midi, vous glacent le sang par leur médiocrité et leur mièvrerie, vous serez dans un premier temps déçu par les premières minutes de cette rencontre bien trop téléfilm de Noël. Car, mon Dieu, que c'est Too Much. Dans les points communs de ces deux étudiants, dans leur côté "seules à se comprendre" et leur petit air supérieur face à ceux qui ne comprennent rien à l'art. Les mêmes films, les mêmes livres, la même musique…, les mêmes chaussures. Tout dans ce couple transpire le faux, tellement ils ont de points de commun. À tel point, justement, que je me suis demandé si l'un deux n'était pas psychopathe et n'avait pas fait de recherche sur l'autre avant de se rencontrer. Encore, ... dans le genre chilhood lovestory, on observe discrètement un peu l'autre un petit moment, ce qui aurait pu donner un côté plus réaliste. Mais on comprend assez vite que c'est le parti pris de la production, d'exagérer la symbiose entre les deux, afin de toucher le plus profondément possible à l'âme humaine.

Les histoires d'amour finissent mal, en général
Ce sont en effet des questionnements sur l'amour parfait, passionnel, construit sur la durée, le bonheur en général et l'usure du temps qui sont au cœur de l'intrigue. Car intrigue il y a ! Puisque dès les cinq premières minutes, on a compris que le couple est maintenant séparé et que le film va en retracer l'historique. L'image du bouquet, que l'on retrouve souvent dans la littérature, le cinéma ou la chanson, est évidemment hautement symbolique. Pour ne citer que Dryflower de Yuri et sa minisérie dérivée, ces belles fleurs représentant la jeunesse, s'accordant parfaitement, mais vouées à flétrir une fois déraciné et associé dans ce vase qu'est l'appartement commun. C'est horrible, évidement, de résumer l'amour ainsi, mais le film retrace parfaitement les étapes de la vie de couple. De la découverte de l'autre, dans un contexte étudiant, plein de rêve sur l'avenir et puis le retour à la réalité d'une vie de couple, pour ne pas dire de famille, ordinaire. Un début de vie professionnel plan plan, mais nécessaire pour simplement manger et qui change cette perspective et les comportements de chacun.

La passion ou la raison
Rien de nouveau donc dans ses histoires, mais l'interprétation est assurément magistrale, avec des changements de personnalité glaçants après les avoir trouvés tous tellement mignons. Des questionnements sur des faits de société qui touchent tout l'occident sont habillement distillés. La condition féminine, la famille, l'indépendance,... j'en passe et des meilleurs.
Une dernière partie vraiment touchante débouchant sur une fin qui vous fera tellement vous liquéfiez que soit vous abandonnerez l'amour pour toujours, soit vous n'arrêtera pas de le chercher. Chacun pourra voir une partie de sa vie défiler, à 20 ans, 30 ans ou 70 ans. C'est la force de ce film qui commence par une exagération des sentiments, comme peut l'être son premier béguin, pour terminer avec une subtilité et une sensibilité que peut partager un très très vieux couple. Et comme le chante si bien Suda Masaki dans sa chanson Niji sorti à la même époque, époque aussi où il s'est marié (ohlala, c'est trop mignon) : "Je serai à tes côtés pour toujours, je serai à tes côtés pour toujours. Je ferai de mon mieux pour ne jamais te quitter,... pour toujours."

Citeste mai mult

Considerați utilă această recenzie?
Completat
Ginga Tetsudo no Chichi
0 oamenii au considerat această recenzie utilă
Acuma 11 zi
Completat 0
Per total 9.0
Poveste 9.0
Acting/Cast 9.5
Muzică 8.5
Valoarea Revizionării 9.5

Un peu plus près des étoiles

Jeune fan occidental de mangas, tu as toujours voulu briller en société en racontant la vie de Miyazawa Kenji ? Voilà une biographie en live action pour le moins éloigné d'un shōnen manga (mais pas tant que ça, finalement). Il pourrait te permettre de passer pour un esthète, mais attention, longues scènes de paysages contemplatifs et patriarcat de l'ère Meiji, tu devras affronter. Et cela durant deux heures d'un film destiné aux (vieux) fans d'un Japon fantasmé.

Papa, où t'es ?
Après cette introduction digne d'un conte pour enfant, il est temps de redevenir adulte. Avec ses doutes, ses tiraillements et ses responsabilités familiales. C'est un peu l'histoire de ce film qui prend acte à une période charnière de l'histoire du Japon et du changement de mentalité qui en découle. Miyazawa Kenji est un pur produit de l'ère Meiji. Période du début du siècle dernier, caractérisé par son ouverture sur l'occident, après des siècles d'ostracisme. L'écrivain pour enfant le plus célèbre du Japon est dépeint, durant son adolescence, comme un jeune rebelle qui se cherche. Changeant d'études comme de chemises, mais cherchant toujours l'approbation de son père. Car c'est lui le personnage principal de l'histoire. Plus qu'une biographie, on assiste, dans cette adaptation de cette touchante Nouvelle, au déversement d'amour romancé qu'à un père pour son fils.

Toucher les étoiles
Ginga Tetsudo no Chichi est un film brillant sur les liens père-fils, mais aussi sur la paternité artistique. Suda Masaki incarne un Miyazawa Kenji bluffant, alors que Yakusho Koji endosse le rôle du père idéal, mais pas idéalisé. La filiation est forte entre le prix d'interprétation masculine de Cannes 2023 et celui qui le décrochera bien un jour, à force de choisir ses rôles avec autant de bon goût. Mais espérons-le, avant d'atteindre l'âge de son mentor. Rempli de poésie, comme les nouvelles de Miyazawa Kenj, cette adaptation arrive à transmettre les valeurs simples et la beauté de l'époque. Mais elle arrive aussi à nous faire comprendre les aspirations de la jeunesse d'il y a déjà plus d'un siècle. Le père ne pense qu'à la réussite de ses enfants, profitant de son statut de notable, alors que la pauvreté, les catastrophes naturelles et les maladies gangrènent la région. Le fils, épaulé par sa petite sœur qu'il adore, n'aspire, qu'à changer cet état de fait. Agronome pour nourrir le peuple, écrivain ou religieux pour nourrir les esprits, il va longtemps hésiter et on se passionne à découvrir les raisons de ses choix à travers le regard et les sentiments de son père.

L'insoutenable fragilité de l'être
Le film touchera à beaucoup de moments en plein cœur. Très intense au vu de la période et des évènements qui frappent cette famille idéale de l'époque. Avec des averses de larmes qui brouilleront vos yeux, tout juste émerveillés par des séquences ayant la beauté et le calme de jardin japonais. Le format cinémascope n'est jamais aussi proche de l'art pictural qu'avec un jardin filmé à travers l'intérieur d'une maison traditionnel. Le film est donc parsemé de tableaux aux proportions proches du nombre d'or, calmes et contemplatifs. Les moments de tension ou de détresse n'en sont alors que plus forts. Mention spéciale, donc, à cette mise en scène qui fait honneur au raffinement japonais.

Un air de famille avec un certain pays
Pour ceux qui connaissent Goshu le violoniste ou le Train de nuit dans la Voie lactée, vous serez une fois de plus ravis des clins d'œil présent dans le film. Les œuvres japonaises en regorgent et bien sûr que l'on guette chaque minute pour les apercevoir dans ce film hommage. Mais, même sans connaître les œuvres, vous apprécierez l'histoire. Pour ce Japon que certains voudraient préserver dans le formole et qui semble déjà tourner une page de son histoire. Avec son ouverture sur l'occident, l'émancipation des jeunes, la condition féminine, dont le traitement bénéficie d'un silence assourdissant par la mise en retrait des personnages féminins. Sans parler de la petitesse de l'homme face à la nature déréglée et ce besoin irrépressible de vouloir la contrôler, plutôt que la respecter. Vous l'avez compris, ce film est résolument moderne et résonne avec notre époque. Il dépasse les frontières et le temps et vous laisse à réfléchir sur le sens de la vie. Comme les œuvres de Miyazawa Kenji.

Citeste mai mult

Considerați utilă această recenzie?
Completat
Shojiki Fudosan Season 2
0 oamenii au considerat această recenzie utilă
Acuma 21 zi
10 of 10 episoade văzute
Completat 0
Per total 8.0
Poveste 8.0
Acting/Cast 8.5
Muzică 8.0
Valoarea Revizionării 7.5

Inflation d'honnêteté

C'est après un an d'attente, que notre agent immobilier honnête (oui, c'est au singulier) revient sur le marché. J'ai mis un peu de temps pour regarder la série en entier, car honnêtement, cette deuxième offre m'a bien moins emballé que mon premier coup de cœur. Elle est pourtant bourrée de qualité, elle a une vue magnifique sur des acteurs charismatiques. Mais malgré l'envoutement de Yamashita Tomohisa, elle manque de magie. Alors, faut-il se replonger dans les méandres des agences immobilières japonaises, même si aucun projet d'achat est en vue. Je vous laisse jusqu'à la fin de la chronique pour vous décider. Attention tout de même à ne pas trop tarder. D'autres séries font les yeux doux à notre héros. Trop hésiter, pourrait le voir changer de métier, voir embrasser une carrière d'œnologue ou de météorologue.

Un quartier résidentiel un peu trop calme
Comment l'apprécier autrement Yamashita Tomohisa que dans ce rôle d'agent immobilier qui avait tout pour réussir. Imbu de sa personne, profitant de la vie, des femmes, de sa beauté et de son argent. Le voir apprendre le sens de la vie et les vraies valeurs, après être devenu incapable d'exercer son métier malhonnêtement, a été une vraie plus valu, dans la saison 1. Le problème, qui apparait dès le premier épisode, c'est qu'il s'est fait une raison de sa situation et a l'air très heureux ainsi. Fukuhara Haruka qui était le Gemini cricket, candide, mais attachante, n'est ici que la partenaire, très effacée, d'un héros mou et déjà plein de compassion pour les problèmes de ses clients. Alors, même si la relation avec Izumi Rika est très drôles, celle-ci est clairement sous-exploitée sur la longueur des 10 épisodes. Les side storys des personnages secondaires, à commencer par Haruka-chan, sont sympas, mais ne touchent plus comme dans la première saison. Du fait, justement, qu'il y ait un peu trop d'histoires secondaires. Les clients, les nouveaux agents immobiliers (leur nombre a doublé par rapport à la 1ʳᵉ saison), trop, c'est trop. Cette inflation dans l'immobilier se fait au détriment de la valeur que l'on apporte au bien.

Le voisin qui gâche la vue
Il y a toutefois un personnage qui fait office de perle rare dans toutes les propositions affichées sur cette belle vitrine. C'est bien sur Dean Fujioka. Nemesis de Yamashita Tomohisa à la classe anglaise, comme toujours. Il va vos fasciner ou vous énerver selon la manière dont vous abordez le personnage. Ses pas de claquette, son sourire narquois... Il représente bien sûr tout ce qu'était Tomihasa dans la saison 1 et que combattait Haruka-chan. Ainsi, lever la malédiction n'est plus au centre de ces 10 épisodes. Dean Fujioka devient l'homme à abattre, étant derrière tous les coups foireux qui plongent les clients de nos deux héros dans le désespoir.

Mais pourquoi est-il si méchant ?
La série a, par ce parti pris, de sacrés passages à vide par rapport à la première saison. Mais j'y ai trouvé mon bonheur dans les deux derniers épisodes, qui m'ont touché par leurs révélations. Alors que j'étais persuadé qu'une 3ᵉ saison était inutile, la fin m'a redonné immédiatement envie de connaitre la suite des aventures de nos agents. Il y a encore tant de bénéfices à faire pour les bailleurs et tant d'arnaques à éviter pour les loueurs/acheteurs, que la NHK va certainement continuer longtemps à exploiter le filon immobilier. Pour notre plus grand bonheur.

Citeste mai mult

Considerați utilă această recenzie?
Completat
Wedding High
0 oamenii au considerat această recenzie utilă
Acuma 22 zile
Completat 0
Per total 9.0
Poveste 8.5
Acting/Cast 10
Muzică 8.5
Valoarea Revizionării 9.5

Le plus beau jour de leurs vies

Voilà des années , que le scénariste, comédien, humoriste, Bakarythm créé des univers déjantés, plein de poésie, d'humour décalé et de regards critiques sur la société japonaise. À bientôt 50 ans, il était temps qu'il s'attaque à un des piliers de celle-ci, le mariage. Et plus particulièrement, la cérémonie pompeuse que chaque couple s'impose pour "les autres". En regardant Wedding High, vous comprendrez à quel point la sienne, avec la aussi déjantée que lui, membre des Denpagumi.inc Yumemi Nemu l'a traumatisé. Alors êtes vous près à vous plonger dans l'enfer du plus beau jour de sa vie.

Le sens du Rythm
Comme à chaque fois, Bakarythm s'est s'entourer de la crème des acteurs. La présence de son amie Shinohara Ryoko, avec qui il partage le premier rôle dans Yips actuellement sur les écrans, nous fait la promesse d'un film sans temps mort. Pourtant celle-ci est très en retrait dans la première partie du film, quitte à décevoir ses fans. La vérité est que le scénariste a découpé celui-ci, en épisode relatant l'histoire de chaque personnage sous forme de flashback à quelques minutes du début de la cérémonie. Un choix audacieux de ne pas mettre un acteur an avant, souvent pompeux, mais qui arrive à se moquer de ces flashbacks souvent trop utilisés dans le genre comédie romantique. Certains romantiques seront sans doute déçus, happés durant les premières minutes par l'histoire d'amour simple, mais touchante du joli couple que forme Nakamura Tomoya et Sekimizu Nagisa. Ne touchant pas trop à la réalisation, mais ayant clairement une vision du rythme (c'était facile) le scénariste impose ce découpage et cette mise en scène qui déroute. On lui reproche fréquemment de transformer l'histoire en forme de suite de sketch, mais ici, c'est pleinement justifié.

Mais, mais c'est moi !
Chaque personnage, et ils sont nombreux, vivra cette cérémonie à sa manière, en s'interrogeant sur sa propre vie et ce qu'il va laisser comme impression aux autres. D'ailleurs, Nakamura Tomoya le dit au début du film. Personne ne laisse d'empreinte aux mariages des autres. On est parfois invité par ce qu'il le faut et on n'a pas souvent envie de revoir de veilles connaissances. Briller ce jour-là par sa présence, que l'on parle de soi encore plusieurs années après, c'est le but même de chaque invité à ce mariage. Et évidement rien ne se passera comme il faut. Même si vous n'appréciez pas en général l'humour ou les séries de Bakarythm, n'hésitez pas à vous plonger dans ce mariage. Il a su mettre de côté l'humour noir et un côté régulièrement Otak, pour sonder les pensées de chacun. La future mariée qui se passionne pour l'accord des couleurs des serviettes avec la nappe. Le mari, qui donne son avis et qui en off, avoue qu'il n'y comprend rien et, comme tous les hommes, qu'il n'en a rien à faire. Chacun se reconnaitra, ou reconnaitra son bienaimé. Les pensées ironiques, désenchantées ou sarcastiques de chacun accompagnent, comme à l'accoutumé avec le maître, les personnages. Tous minables, mais tous flamboyants dans la Loose. Si vous cherchez une comédie romantique, vous en aurez bien plus que dans ses autres productions, mais c'est bien l'humour potache ou sarcastique qui font le sel de ce film. Il ne plaira donc pas à tout le monde. Votre femme vous regardera de travers quand vous éclaterez de rire, entendant les pensées du futur mari. Vous soupçonnant de penser la même chose. Mais elle avouera que même si quelques différences subsistent avec le mariage à la japonaise, les problèmes et les joies sont bien les mêmes.

Ça part en couille, non mais littéralement...
Intérogé sur la société, c'est bien, mais clairement, on touche au génie quant à l'écriture scénaristique et au jeu de chacun, et dans le but principal de nous faire rire. On retrouvera tous les styles d'humour qui s'enchaine sans temps mort. De Very bad trip au Rakugo, sans parler de l'humour des 30 dernières minutes (alors que l'on pensait que tout était fini) et qui redonne une définition définitive au mot "lourd". Donnez sa chance jusqu'au bout à ce film, il vaut tous les Tonikakus
Bakarythm est papa depuis un an, je me demande quelle sera sa prochaine tranche de vie si mignonne et portée au nu par le conformisme. Il va salir la paternité (et la maternitée) comme personne et je m'en régale déjà. Le gouvernement qui tente désespérément de relancer la natalité, un peu moins. Va-t-il seulement le laisser faire. Un début de scénario, peut-être.

Citeste mai mult

Considerați utilă această recenzie?
Completat
Golden Kamuy
0 oamenii au considerat această recenzie utilă
mai 26, 2024
Completat 0
Per total 9.5
Poveste 8.5
Acting/Cast 10
Muzică 8.5
Valoarea Revizionării 9.5

Du travail d'orfièvre.... de l'or

On l'aura attendu ce Golden Kamuy(i?), version live action, depuis la parution du premier chapitre, en 2014. Malheureusement pour les fans de la série, ce film mainte fois annoncé sort dans un contexte propice aux comparaisons hors sujet, par des millions d'autoproclamés spécialistes de l'adaptation live de manga. Il faut dire que, depuis un an et le succès de One Piece on assiste à une mise en avant sur les réseaux des live actions, pourtant méprisés durant des décennies par l'occident. N'y meilleurs, n'y plus nombreux qu'avant, ils profitent juste de la caisse de résonance de Netflix X Disney +, couplé aux influenceurs en couche culotte qui répètent à tue-tête au chef-d'œuvre. Forcément trop jeunes pour connaître si ce n'est que ceux sortis il y a 2 ans. Mais après le succès de City hunter, ces charognes sans talent guettent la fausse note pour pouvoir crier à nouveau au massacre de leur shōnen adoré.
Mais avec Golden Kamui, ils vont se casser les dents, car bien des mois avant tout ce buzz, le fan, le vrai, savait que nous aurions un chef-d'œuvre d'adaptation, pour ce chef-d'œuvre du seinen d'aventure.

Bien évidemment, étant moins connu dans le monde qu'un One piece, cette chasse au trésor sur les terres glacées d'Hokkaido en est par bien des côtés bien plus adulte et, par conséquent, moins aseptisée. Les réseaux de toute sorte s'emparent alors de son côté seinen pour mettre en exergue les scènes violentes, pourtant pas si nombreuses pour une durée de 2h. On lira, par exemple, film interdit au moins de 16 ans dans le top 3 Netflix et d'autres conneries à "cliques". En réalité, le réalisme du film dérange. Encore plus quand un manga et un animé en a été l'inspiration. L'horreur de la guerre de tranchée (Russo-japonaise de l'ère Meiji) la brutalité de la chasse pour la survie du peuple Ainou, dans un grand nord hostile, choquent l'occidental habitue au lissage de Disney, depuis Bambie.

Et là, on a notre première bonne nouvelle. On sent très peu la volonté de Netflix de lisser la série pour le marché internationale. Manque de temps surement, il faut battre le fer de la hype des live action tant qu'il est chaud. On est plongé dès les premières minutes dans le Japon du début du 20ᵉ siècle et on n'en sortira quasiment pas. Très peu d'anachronisme, pour un film à la fidélité exemplaire par rapport au manga. Elle en est même flippante, car 10 ans bientôt après l'avoir découvert, chaque situation, décors, costume, dialogue et attitude des personnages me rappelle le manga. Au point où je me suis dit pour la première fois depuis ma tendre enfance, à quoi bon adapter les mangas (seinen) encore en animes ? Le film est en tout point à la hauteur et je dirais même qu'il dépasse l'adaptation entamée en 2018.

Alors bien sûr, c'est mon admiration pour les acteurs qui me fait dire cela et 99% des spectateurs du film ne feront pas attention à quel point ils ont réussis à incarner les personnages originaux. Que ce soit Yamazaki Kento en Sugimoto Saichi, sur lequel je n'aurai pas parillé une pièce d'or ou Yamada Anna en Asirpa, en quelle, je croyais à peine plus, j'ai ressenti, pour la première fois, prendre réellement vie des personnages de fiction. Alors oui, je n'ai surement pas assez vu d'adaptations en live action de ma vie. Mais le jeu est si parfait, que pour moi ses personnages de papier sont devenus bien réels. On pourra regretter de-ci de-là une cicatrice maladroitement maquillée, mais tout dans la mise en scène participe à la vérité du propos. Des décors splendides, souvent tournés en extérieur ou des reconstitutions de village, Aïnou ou ses villes de pionniers. Mais quelle débauche de moyens et ...d'amour de la part de la production, dans la volonté de transmettre l'histoire et la beauté de son pays. Ce film transpire l'amour des traditions, de la nature, l'exacerbation des sentiments et des valeurs humaines, dans un monde baigné par une violence sauvage et humaine.

La matière première était évidemment d'une qualité sans pareil. Satoru Noda, l'auteur, a travaillé d'arrache-pied à faire connaître l'histoire du peuple Aïnous,. Le réalisateur et toute l'équipe de production ont souhaité garder, malgré l'étiquette film à grand spectacle, ce côté pédagogique, mais surtout pas d'honneur de leçons. Des voix off ou quelques annotations, ne coupent en rien un rythme infernal qui ne vous feront pas remarquer les deux heures. Au contraire, vous êtes impatient de connaitre la suite, même si pour les néophites, la toute dernière seconde va vous gâcher un peu le suspense. Mais il me semble que les Netflixvores ne regardent jamais les porte générique, persuadé que les 2 min restantes ne sont que les noms des doubleurs.

Bien sûr sans avoir la durée et l'aura d'un One piece, l'histoire de cette énième chasse aux trésors, même en live, ne révolutionne pas le genre. Mais la galerie de personnages, même secondaire, est au niveau du mètre étalon. Qui d'autre que Yamoto Yuma aurait pu interpréter le roi de l'évasion, par exemple. J'ai l'impression de le voir partout en ce moment. Comme on le pensait déjà beaucoup, à sa sortie, Golden Kamui aurait dû être un succès international en Manga ou animé. Mais phagocyté par son illustre aïeul et des tonnes de clones shonen initiatiques isekai, il a eu du mal à trouver d'écho à l'international et même dans son propre pays, toujours mal à l'aise avec son histoire récente. J'ose espérer qu'aux US (grand décideur du bon gout pour le reste de l'occident), il trouvera enfin écho avec la propre histoire du pays des cowboys, dont les similitudes sont troublantes. Encore une fois, je reste persuadé que toutes les qualités sont là pour en faire une grande série en live. L'humour est intact et c'est aussi sa grande force. Asirpa vous fera fondre ( de rire, de larmes) et l'histoire de Sugimoto vous prendra aux tripes. La violence et l'action peuvent être un peu trop présentes et vous feront détourner le regard quelques secondes. En fait, c'est simple, quand vous voyez un ours, fuyez ! tout du moins du regard. Un grand moment d'aventure et d'émotion, dont certains ne retiendront que ses passages. Et on se demande encore qui sont les sauvages.

Citeste mai mult

Considerați utilă această recenzie?
Completat
City ​​Hunter
0 oamenii au considerat această recenzie utilă
mai 5, 2024
Completat 0
Per total 8.5
Poveste 5.0
Acting/Cast 9.0
Muzică 9.0
Valoarea Revizionării 7.5

Encore une Review ! Parce qu'il le vaut bien

Je ne m'étalerai pas sur ce City Hunter version 2024, car à l'heure où j'écris ces lignes , cela fait déjà une semaine qu'il est disponible sur Netflix et qu'il a certainement dû être encensé par toutes les critiques. N'étant pas vraiment un fan, malgré mon biberonnage au Club Dorothée et faisant partie des rares n'ayant pas vu l'adaptation française, mon avis n'aura donc aucun intérêt. Mais voilà pourquoi il est indispensable. En tout cas, j'y crois autant que Saeba Ryo, aka Nicky Larson croit en son charme.

Soyons d'entrée de jeu honnête. Cette énième adaptation m'a mis très mal à l'aise dès le début du visionnage. Non pas pour la prestation scénique de Suzuki Ryohei qui habite quasiment le rôle. Et cela même si son amour pour la banane le pousse à toutes les excentricités. Mais pour le message, en filigrane, que cette œuvre véhicule. Le masculinisme, c'est cool, et encore plus à Shinjuku/Kabukicho. "Viendez touristes sexuelles occidentaux, y aura des pastèques et des melons à gogo." OSS117, ne me faisait pas rire il y a 20 ans et les doubleurs français encore moins, il y a 40 pour le Nicki Larson version Club Do. Le graveleux dans la langue de Molière passe toujours aussi mal auprès de mes chastes oreilles. Je ne peux que vous conseiller de regarder sans sous-titre, ni doublage français pour supporter cette adaptation. Reprendre les noms francisés des années 80, de surcroit dans les sous-titres, a même des relents colonialismes, selon moi. Mais après les tonnes de misogynie et de vulgarité que vous allez vous farcir, c'est presque un bouffé d'air frais, d'avoir un peu de racisme. 9a change, dans le touchage de fond.

Alors, j'entends déjà la ligue contre le wokisme m'asséner des : "Vous n'avez rien compris, c'est la philosophie de Nicky Larson. C'est du second degré, au contraire, c'est volontairement très outrageux, pour dénoncer tout son côté gros porc. C'est l'époque qui veut ça." Alors déjà, il aurait été judicieux de le placer dans son époque, plutôt que dans un Tokyo actuel, racoleur et supermarché pour occidentaux pris de la Yellow Fever. Clairement, ce n'est pas comme cela que vous allez combattre le surtourisme. Le paroxysme étant atteint avec une vision du Cosplay que la communauté s'acharne à combattre depuis le succès des conventions dans le monde et qui semble être un combat perdu d'avance avec ce film. Ensuite, je veux bien de la dérision, mais alors à chaque moment du film, SVP, même les plus sombres. Comme l'a su faire dans son temps Belmondo dans le Magnifique. Il faut que le message passe à chaque seconde. OK, il est comme ça, mais ce n'est pas bien. Le manga avait au moins le trait SD dans certaines situations. Ici, on a l'impression que les femmes ne sont là pour servir Nicky puisqu'il le vaut bien. "Je t'ai sauvé, donc tu me dois une faveur. "Même Princess Peach dans le Mario de 1986 était plus indépendante que sa partenaire en devenir. Qui évidement ne l'intéresse pas du tout, avec sa coupe garçonne et sa tenue en jeans. Encore une fois, certains diront, c'est normal, c'est un Reeboot. Nicky est là pour l'initier. Et alors..., qui est à nouveau le dominant dans cette situation. Ce n'est que plus tard que Kaori deviendra la petite conscience de Ryo. Lui dictant à grand coup de maillet et de "gros porcs" la bonne conduite envers les femmes. Si je ne doute pas que des suites sont dans les tuyaux, vu le succès et la qualité de ce blockbuster, le mal est fait. Ce premier épisode est noir et sérieux dans sa façon d'aborder les choses, ce qui le rend un peu trop réaliste.

Alors..., la photographie est belle, les costumes et les effets de néons font honneur à l'œuvre originale et nous rappellent la plus belle période pour le Japon moderne. Celle de la City Pop et de la bulle économique. Les gags font rire, même s'ils sont toujours sous la ceinture. Certains sont plus subtils, il faudra savoir les dénicher (Lore, pour le make-up, etc...) Le scénario est au niveau des années 80, c'est-à-dire absent. Alors que les acteurs sont formidables, puisqu'on a quand même la trop rare et sous-exploitée ici, Kimura Fumido et le trop présent dans les séries Sugimoto Tetta en seconds rôles. Ando Masanobu est mauvais dans son jeu, mais pour une fois qu'il ne fait pas le gendre idéal et destiné à mourir, je ne lui en veux pas. La vraie révélation ici, c'est Morita Misato. Qui passe par toutes les émotions et qui révèlent un pouvoir comique sans égale. Tout le monde dira que Suzuki Ryohei est très drôle (et bien foutu) à poil, mais clairement, j'aimerais voir un spin off avec Makimura Kaori ... en premier rôle (vous avez eu peur). Combattant le crime et la perversion sans l'aide d'un patriarche des années Chome-Chome. C'est son personnage et son jeu qui m'a fait aimer ce film. Car finalement, c'est un bon film d'action et de comédie de situation si on enlève le combo macho/femme objet sexuel. Je n'ai pas cité la musique et les cascades, mais c'est du grand art. Une sortie ciné aurait été sans conteste un succès dans le monde.

Je conclurai tout de même sur cette pensée. Ce Nicky Larson, tout comme son homologue anime, n'est pas fait pour les enfants et encore moins pour les ados en formation. Le problème est que si maman passait devant la TV en 1988 et était outragée de ce qu'elle voyait et le faisait savoir à son fils, en 2024 il n'en est plus rien. Qui assénera le coup de maillet à ce pré-ado qui apprendra à traiter les femmes seul dans sa chambre scotché à Netflix. Je crains fort qu'il retienne les melons, les bananes, les grenades, bref une sacrée salade de fruits dans sa tête déjà remplie de semoule par Tik Tok. Mais la recette pour devenir un adulte responsable, il ne la trouvera pas dans ce film.

Citeste mai mult

Considerați utilă această recenzie?
Completat
XXX Senkyo
0 oamenii au considerat această recenzie utilă
apr 13, 2024
10 of 10 episoade văzute
Completat 0
Per total 1.0
Poveste 1.0
Acting/Cast 10
Muzică 8.0
Valoarea Revizionării 5.0

Nisemonogatari !

Voilà une semaine que j'ai fini le visionnage ce Shin Kuukou Senkyo et j'hésite encore à vous infliger ma critique. Un an déjà après la sortie de ce bide monumental qu'était Dai Byoin Senkyo et ma critique l'élevant au rang de chef d'œuvre de série Z, jamais, je n'aurais pu imaginer une suite. Et pourtant, ils l'ont fait. Sans honte, avec même, j'ai l'impression, une pointe de fierté. Si la définition de la folie est de" répéter les mêmes actions en espérant que cela change le résultat", on peut dire que l'ensemble du staff est tout à fait sain d'esprit, et c'est bien ce qui m'inquiète.

Les mêmes, mais en même...
En effet, on reprend les mêmes ingrédients et on refait exactement la même recette. Ben oui, après ce premier chef d'œuvre, il ne fallait rien changer. Sakurai Sho dirigé par sa chef Sonim doit en 24H empêchez des terroristes masqués de faire sauter un hopi..., pardon, un aéroport pris en otage. Une nouvelle fois masqués, donc, en reprenant cette fois si les signes du zodiaque chinois. Ouah ! C’est ouf de ouf comme cela change de la première saison. Et c'est tellement le même concept qu'a chaque épisode un masque est retiré dévoilant l'acteur. Son nom apparaît alors au générique, à la dernière seconde et encore une fois il ne vous fera vibrer que si vous appréciez les seconds rôles, les Jonny's ou les Idoles. Bien sur on est heureux de revoir Higa Manami et on est une nouvelle fois déçu de la retrouver en simple Princess Peach à sauver par cette relique du machisme qu'incarne ... l'ensemble du casting en fait, hommes et femmes réunis. Soit elle a résigné de manière purement alimentaire, soit elle a un grand sens de l'humour. Comme nous tous d'ailleurs, si nous regardons la seconde saison jusqu'au bout.

Je suis CSP++, je regarde ou pas ?
Le what the fuck sera toujours le mettre mot de cette série qui se joue de la temporalité, des connexions réseau, des pars-feux et du bon sens en général. Des opérations chirurgicales sans anesthésie à l'aide de fourchettes ou de bistouris rouillés, avec remise sur pied en une coupure pub, jusqu'aux bombes désamorcées à une seconde de la fin. On est toujours en plein film d'action des années 80, les surprises et stars américaines en moins. Car à force de vouloir copier trait pour trait la première saison, la magie disparue de" ils n'ont quand même pas osé" rend toute répétition lourde. Les "uso da ro", prononcés sur tous les tons ne font plus vibrer et ne sont même plus attendus. Et même le retour de cette OST, plutôt bien fichue au départ, même pour l'ending ne compense pas le trop lourd copié-collé. Impossible donc, de vous dire si on peut apprécier la saison 2 sans avoir vu la une ou même en l'ayant vu et aimé, d'ailleurs. Il est clair qu'il faut selon votre curiosité commencer par la première, mais qu'elle dommage d'avoir déjà lu cette critique alors. C'est comme si je vous avais dévoilé le cast des bakemonos avant d'avoir vu tous les épisodes. Rassurez-vous la dernière scène ne laisse pas de doute sur une troisième chance de vous rattraper. Le problème c'est que Mydramalist n'autorise pas de note négative, alors si elle pouvait être annulée...

Citeste mai mult

Considerați utilă această recenzie?
Completat
Revolver Lily
0 oamenii au considerat această recenzie utilă
feb 27, 2024
Completat 0
Per total 8.0
Poveste 6.0
Acting/Cast 9.5
Muzică 7.5
Valoarea Revizionării 7.5

Bang Bang !

Une grande attente pour le film Revolver Lily, avec un contexte peu abordé dans les films de genre. Celui de l'entre deux guerres, durant l'ère Taisho, et la monté en puissance de l'impérialisme militaire alors que le Japon connaît une prospérité de façade. Ces années folles à la japonaise sont le contexte d'un Pulp qui augurait du meilleur dans le "what the fuck" en tout cas sur le papier et les Teasers. Un réalisateur en vu, une actrice plus que confirmée et appréciée à l'international et beaucoup de flingues...

Mais la déception est à la hauteur des attentes. Ayase Haruka n'est pas à ses débuts en tant qu'espionne et nous avait déjà ravis par ses aptitudes physiques et son jeu dans Okusama wa, Tori Atsukai Chui et qui fait tellement penser aujourd'hui à un certain Spy manga ( OK, La Total est bien plus vieux) . Mais si l'esthétique des combats à mains nues ou aux flingues est là et si les décors et costumes sont grandioses et donnent irrésistiblement envie de visiter ce quartier des plaisirs façon Disneyland, il manque une âme à ce film. C'est bien un film d'action, mais on en voulait plus qu'une série B-Z au niveau, tout du moins, des switchs scénaristiques et du rythme. Alors que Golden Kamui (forte inspiration, il est vrai) nous scotche à notre siège en manga, animé et j'espère aussi en film, Revolver Lily nous ramène sans cesse à notre montre à gousset pour regarder quand on arrivera enfin au bout. de ces 2h30. Le rythme est lent, hors combat, et si Hasegawa Hiroki est un acteur formidable qui n'a pu rien à démontré en costume d'époque (Manpuku Ramen) il surjoue le gars étrange dont on attent sans cesse la réplique. Ces attentes devant un feu de camp, dans des salons ou bureaux feutrés gâchent complètement un film qui n'aurait du avoir aucun temps mort. Oui, la coupe années trente d'Ayase Haruka est magnifique, tout comme ses robes. Les seconds rôles en kimono sont kawaii à souhait et les militaires sont des enfoirés sans cervelle dirigés par des connards sans cœur avides d'argents. Mais tout ça est trop cliché, sans aspérité, sans surprise. C'est le What the fuck qui fait un bon Pulp. La mise en scène des combats rappelle fortement le jeu vidéo, mais malheureusement les mauvais effets spéciaux aussi. J'avais rarement vu des effets d'eau aussi mal faits dans une grosse production depuis l'Odysée de Pi. Les soldats qui tombent par dizaine avec un colt 6 coups et se relèvent à la fin, nous font moyennement rire. Encore moins cette faute de goût de faire marcher un enfant au milieu de la fusillade. Faire du Pulp ne veut pas dire oser tout. On est loin du 3e degré d'un Indiana Jones ou d'un Alan Quaterman. Il y a bien une ou deux incursions fantastiques, mais on dirait que les scénaristes en ont honte. Bref, sauf en fan absolu de l'actrice et je sais qu'il y en a ici, rabattez-vous sur un bon John Woo, si c'est les chorégraphies des fusillades qui vous intéressent ou sur... Golden Kamui. Les bandes annonces ont déjà tout dis et c'est ça le problème quand on laisse parler les armes, plus aucun autre discours n'est audible.

Citeste mai mult

Considerați utilă această recenzie?
Completat
Godzilla Minus One
0 oamenii au considerat această recenzie utilă
ian 24, 2024
Completat 0
Per total 9.5
Poveste 9.0
Acting/Cast 9.0
Muzică 8.5
Valoarea Revizionării 9.5

Moins par Moins donne Plus

Son pas grondait au loin, mais de plus en plus fort. Son cri résonnait depuis les États-Unis, pays du Bikini, où il est en train de battre tous les records. Mais en France, pays de Mururoa, il n'avait droit qu'à deux jours d'exploitation avant de retourner au fond des océans. Aussi rapide donc que son apparition sur l'ile d'Odo dans les 5 premières minutes du film, Gozilla Minus One refait surface pour seulement 15 jours de plus dans nos cinémas. C'est toujours mieux que Shin Godzilla, qui comme souvent, a dû attendre d'être disponible sur les plateformes pour être vue légalement en France. C'était normalement le sort réservé par ce nouvel opus jusqu'à la pression grandissante d'une communauté tombé sur l'adorable charme de cette petite boule d'écaille. Mais ce buzz, qui ne cesse, de grandir est-il vraiment mérité ?

On l'aura attendu depuis sa sortie en novembre 2023 au Japon. Les trailers et le cast ne laissaient aucun doute sur une sortie mondiale, une traduction rapide et un grand succès. Tout du moins pour moi. Mais cela n'allait pas de soi pour les producteurs distributeurs. Peut-être à cause de ce tout petit budget pour un film catastrophe. 15 millions de dollars, une paille face aux Américains. Et pourtant, soyons clairs et au risque de répéter la plupart des critiques sur ce film, il est bien meilleur que les Godzi-Kong que l'oncle Sam nous sert depuis 3 décennies, maintenant.

L'allégorie d'un peuple résiliant face à des catastrophes naturelles ou provoquées est permanente mais jamais forcée. Pas de super-héros ou de super-armée ici. Les citoyens se battent avec ce qu'ils ont. C’est-à-dire pas grand-chose, vu qu'on se retrouve dès la première minute en mode survie. Un niveau -1 de la civilisation qui va tout de suite donner un vrai sens et une valeur réelle à la vie. Il n'y a qu'une chose à perdre, mais c'est la plus précieuse.

Les acteurs figurent parmi les meilleurs de leurs générations respectives, malgré la sous-exploitation évidente de Sakura Endo et Yuki Yamada. Mais c'est le jeu, des productions chorales. Les effets spéciaux, à part un matelas gonflable qui vous fera sursauter de rire font aussi partie de ce qu'on peut voir de mieux d'un film catastrophe.

Le contexte post WW2 est reproduit à la perfection et les attaques politiques, plus ou moins subtiles d'un peuple écrasé entre deux grandes puissances font du bien contre la pensée du moment. L'histoire (ou l'Histoire) est bien amenée, la re-construction des familles après la guerre vous fera verser un sacré torrent de larmes. Vous serez ému, voir choquer et il faudra rester bien accroché au fauteuil, même sans Imax 4D. Comme je le dis souvent en parlant de ce film, il est tellement bon, qu'on pourrait se passer de Godzilla. Minami Hanabe par exemple, me fascine une fois de plus, par son jeu (et un peu son sourire) et s'en sort à merveille dans les scènes catastrophes.

Mais Godzilla est bien présent et il va vous le faire comprendre. On poursuit l'hommage entamé par Shin Godzilla, aux films des années 50, en reprenant tous les codes. Graphique, sonore, même si la musique est moins datée que dans son illustre prédécesseur, elle fait quand même son job rétro. Clairement ce film peut encore prendre une nouvelle dimension en noir et blanc. Et un deuxième visionnage dans cette colorimétrie est essentiel pour le fan.

Certains pourront être déçus, d'autres enchantés par la fin. Qu'importe, il faut comprendre ce film comme le cri étouffé d'une nation qui vit depuis des 100aines d'année à l'ombre de puissances antagonistes, et qui n'a d'autre choix que d'avancer ou mourir. Ce film est rempli de messages politiques, écologiques et philosophiques et j'ose espérer que c'est pour cela qu'il a tant de succès.

Citeste mai mult

Considerați utilă această recenzie?
Completat
Our Secret Diary
0 oamenii au considerat această recenzie utilă
ian 17, 2024
Completat 0
Per total 8.0
Poveste 8.0
Acting/Cast 9.0
Muzică 9.0
Valoarea Revizionării 8.0

Life Note

Une petite review pour un film très feel good et donc très nécessaire pour 2024, si vous ne l'avez pas encore vu en 2023. Avec les plateformes, il est devenu tellement plus simple et légal de voir les adaptations en live action de shojo. Et celui-ci est particulièrement réussi. Sakurada Hiyori colle toujours bien à ses personnages d'ados ou post-ados en difficulté de communication. Même si, ici, c'est l'amour qui la fait bafouer. Très juste et touchante dans son interprétation, nul doute que la cible de cette œuvre arrivera grandement à s’identifier. Takahashi Fumiya est lui-même touchant, même s'il commence à être un peu à côté de son âge supposé pour le rôle. Alors que Hiyori-chan paraîtra encore quelques années avoir 16 ans, lui, doit faire un effort supplémentaire dans son jeu pour en paraître 17 et il y parvient bien mieux que Sota Ryosuke qui en avait 24 durant le tournage du film. Mais étant assez bons acteurs tous les deux, avec un Takahashi Fumiya bien meilleur et sensible que dans Fermat Ryouri tout cela passe parfaitement. Sans dévoiler l'intrigue on vibre avec ces ados qui vivent leurs premiers émois, même si la relation avec Hiyori-chan et son senpai en classe de 2de peut un peu faire froid dans le dos par le jeu de psychopathe délivré ici. Tout est classique dans cette année très School Life. Les examens, les fiches d'orientation, la litre de déclaration et le journal intime toujours très utilisé par les ados japonais nous rappellent qu'on est dans un Shojo. Mais un très bon, à hautement recommander pour ceux qui veulent une histoire assez réaliste et bien réalisée. Pas de réels méchants et peu d'enjeux dramatiques ici, mais un film qui donne encore un peu plus envie de vivre comme un ados au japon à nos ados d'ici. Attention, le film comporte quand même quelques éléments de pression scolaire qui pourraient choquer nos élèves les plus sensibles au travail à fournir.

Citeste mai mult

Considerați utilă această recenzie?
Completat
Bad Lands
0 oamenii au considerat această recenzie utilă
ian 4, 2024
Completat 0
Per total 7.5
Poveste 7.0
Acting/Cast 9.0
Muzică 7.0
Valoarea Revizionării 7.5

Escrocs, mais un peu trop

Mon adoration pour Ando Sakura me pousse parfois à des folies. Visionner un film Netflix de 2h30 dans un genre que j'exècre, le film de mafieux. Bourré de codes d'honneurs que personne ne respecte, d'action sans dialogue et de violence gratuite, ce film cherche à faire américain et en a tous les défauts. Sakura Ando en premier rôle arrivera-t-elle à remonter le quotient affectif de l'ensemble ou a-t-on à faire à une véritable escroquerie ?

En mère courage dans Kaibutsu, elle vous avait ému aux larmes, ici elle va vous imposer le respect et le silence dès les premières lignes de dialogue. On n’y comprend rien sans sous-titre et pour cause, l'accent du Kansai mélangé à l'argot des Yakuzas est omniprésent et donne un jeu qui n'a rien de subtile, mais très efficace. Elle accapare une fois de plus la caméra effaçant complètement les rôles secondaires plus clichés les un que les autres en hommes de main stupides. On a tout juste un Namase Katsuhisa insaisissable dans son rôle de protecteur un peu trop tranquille et une Canon Nawata complètement psychopathe avec seulement deux lignes de dialogues de tout le film. Bad Lands semble être construit entièrement sur les épaules des acteurs, mais sans ambitions pour la réalisation à part en mettre plein la vue par de la violence gratuite. N'est pas Kore-eda qui veut.

Les premières minutes sont un calvaire, pour moi. Suivre la filature de Sakura dans les rues d'Osaka donne juste envie d'arrêter le film, ayant déjà vu ce jeu du chat et de la souris 100 fois dans les blockbusters américains. Et Cette mise en scène, d'un classique absolu, s'étire sur 2h30 avec un rythme lent qui ne sert qu'à délayer la sauce par manque d'inspiration scénaristique. Fallait-il donc adapter en seulement 1h30 ce roman pour en faire un chef-d’œuvre... En fait, c'est tout le contraire ! Les flash-backs sont mauvais au possible, souvent sous forme de rêves métaphoriques qui perturbent encore plus une compréhension du background mal ficelée. Le passé de chacun aurait certainement mérité un meilleur développement, comme on sait si bien le faire dans les shonens mangas. L'histoire en aurait été que plus intense et on aurait pu s'attacher aux personnages, comprendre leur lien familial, ou pas. Les propos de la soumission, du consentement sont intéressants et très en faveur de la cause féministe, notamment dans le milieu du crime organisé empreint d'un machisme dépassé. Le film arrive dans un certain sens à faire passer des messages et nous faire vibrer pour l'héroïne et on accroche même jusqu’au bout à la deuxième partie lors de l'évènement majeur du film. Mais 1h30 est déjà passé et la vie quotidienne d'un fixeur ne peut pas retenir tout le monde. L'omniprésence des scènes de violence, les longueurs et la mise en scènes fouillis gâchent tout et beaucoup arrêteront le film avant que l'essentiel soit abordé. On a en plus, du mal à se repérer spatialement et temporellement dans ce film. Est-on au Bad lands ou ailleurs. Le titre a-t-il seulement un sens face à la sous-utilisation de ce lieu dans le scénario.

L'escroquerie aux personnes âgées semble être un sport national au Japon. De nombreux dramas en ont déjà traité, mais l'escroquerie principale envers les vieux c'est ce film, car les producteurs ont espéré qu'on ne ferait pas attention au déjà-vu des scènes et du scénario. Mais j'ai encore toute ma tête, moi. Malgré mon grand âge, on ne me l'a fait pas.

Citeste mai mult

Considerați utilă această recenzie?
Completat
Yu Yu Hakusho
0 oamenii au considerat această recenzie utilă
dec 28, 2023
5 of 5 episoade văzute
Completat 0
Per total 8.0
Poveste 8.0
Acting/Cast 9.0
Muzică 9.0
Valoarea Revizionării 8.0

30 ans dans tes dents

Sans connaître le manga et sans apprécier particulièrement les combats titanesques des shonens des années 90, peut-on encore prendre du plaisir à visionner l'équivalent de 60 épisodes de Yuyu Hakusho en seulement 5 parties de 45min. Étant dans ce cas, je me permets de donner mon avis sans faire référence au manga, mais d'un point de vue uniquement "dramastique". Pour l'analyse chirurgicale, d'autres le feront très bien, puis ce qu'une semaine après la sortie, on en est déjà à plus de 20 critiques. Mais voici la première d'un français ne connaissant pas le manga, et ça, c'est de la vraie fantasy.

M'étant, moi-même arrêté au premier épisode de One Piece en manga, anime et en live, me plonger dans Yuyu Hakusho était plus qu'improbable, mais le casting ne pouvant que séduire les fans de J-Dramas, la curiosité était trop forte. Avec un Yusuke magistralement interprété par Kitamura Takumi, habitué des rôles de Yankee, mais aussi apprécié par toutes les générations pour ses chansons pop sucrées, Netflix s'assure un succès programmé. Tout du moins en Asie, après les sueurs froides de la pré-sortie One Piece. Son regard son attitude et son don de soi dans les scènes d'action en font la star de la série, même si on a parfois l'impression de revivre des scènes de Tokyo Revengers. Dommage, l'effet Waouh aurait été plus fort sans ça. Les autres Stars ne sont pas en reste, rendant cette adaptation multigénérationnelle au possible. Le casting regroupe Uesugi Shuhei, Shison Jun, Hongo Kanata, Machida Keita, Ayano Go, Takito Kenichi, Shiraishi Sei, .... n'en jetez plus,SVP. La série ne peut plaire qu'à tous dramas lovers. Bien sûr le surjeu est inévitable en costume flashy. Les méchants sont vraiment méchants et souvent grotesques. À part Takito Kenichi, qui pour une fois est vraiment flippant, avec sa taille de 1 mètre. Ayano Go, qui est pourtant l'acteur le plus doué de sa génération livre, peut être du fait des effets de muscles ratés, une prestation disons, ... étrange. Les héros, parés de leurs couleurs chatoyantes (le Sentai, n’est pas loin) sont qu'en même kakkoï au possible. Et il faut bien dire que les combats sont magnifiquement orchestrés.

Heureusement, car ces 5 épisodes n'ont presque que ça à nous montrer faisant l'impasse sur énormément de flash-back et donc de background des personnages. Ses flash-back, si caractéristiques au shonen et qui permet de souffler, de s'attacher au personnage, de donner de l'émotion et du sens à tous ces combats, manquent cruellement. Les séries Netflix sont toujours trop frileuses et lissées. Elle ne sert, ici, qu'à raviver la flamme de ceux qui l’ont vu en animé, il y a 30 ans maintenant. Les autres ne comprendront rien à la formation des deux héros, façon réclusion en montagne, expédiée en 10 min et se terminant par le meurtre de leur maître, qu'ils venaient à peine de rencontrer. Cette version fast-food qui gâche tout, perdant complètement le sens des rites initiatiques dans le shonen et le sens de l'amitié qui se construit au long cours après s'être tant combattu. Les ennemis d'y hier deviennent collègues dans le même épisode. Les transformant de Nemesis en meilleurs potes d'un simple changement de décors. Il y avait de quoi faire autant de saisons que de nouveau personnage majeur. Le machisme du siècle dernier, lui, reste bien présent, reléguant la femme à la copine qui supporte le beau héros. Dommage, on gardera cette adaptation pour la proposer à ceux qui voient encore les dramas japonais, comme des versions TV des shojos mangas, même si ce sont les mêmes acteurs qui y jouent. Il permet au moins de leur faire découvrir un peu de Yankee et Yokai. Le meilleur du Japon, quoi.

Citeste mai mult

Considerați utilă această recenzie?